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Aujourd’hui, nous retrouvons Emmanuelle Frutozo, sophrologue, qui nous livre encore une véritable mine d’or de conseils, tout en douceur et en bienveillance, comme à son habitude. Aujourd’hui, elle nous parle d’une drôle d’émotion que l’on ressent tous assez souvent, et nous livre ses clefs pour mieux l’accueillir et la comprendre : la culpabilité !
La culpabilité, se sentir coupable de… Tout le monde connaît cette émotion. Elle nous malmène souvent au quotidien. Et si elle racontait des choses de nous, de notre histoire, de nos valeurs, de nos difficultés ?
Je vous propose aujourd’hui de revisiter l’univers de la culpabilité afin de mieux comprendre ce qui entre en jeu, pour pouvoir jouer d’une autre façon, en établissant de nouvelles règles avec nous-mêmes !
En sophrologie, la culpabilité est interprétée comme une colère contre soi- même.
D’après les sophrologues, la colère est une émotion qui arrive toujours dans une situation où nous ne nous sommes pas senti-e-s respecté-e-s : pas écouté-e-s, pas entendu-e-s, pas respecté-e-s/ . Cela peut être dans notre besoin ou dans notre désir, dans notre intégrité (physique ou morale), dans nos valeurs (ce qui est important à nos yeux). La colère est l’amie intime du RESPECT. Elle peut nous donner l’énergie de nous faire respecter… si nous la maitrisons !
La culpabilité est leur amie aussi ! Sauf qu’avec elle, cela se passe de nous à nous. Nous ne nous respectons pas nous-mêmes. Nous nous sentons coupables de ne pas aller dans le sens de quelque chose qui est important pour nous… et cela parce qu’au même moment, nous agissons en faveur de quelque chose d’autre qui est important pour nous.
Si ces deux éléments s’opposent, il y a conflit à l’intérieur de nous. Nous sommes complètement tiraillé-e-s entre deux aspects de nous-mêmes, qui apparaissent en même temps et qui divergent.
Nous sommes en colère contre nous-mêmes.
Pour illustrer la théorie des sophrologues, partons de cette scène du dessin animé RAIPONCE, où la jeune fille, enfermée par sa (fausse) mère depuis son enfance, arrive à s’échapper et découvre le monde extérieur. Deux mouvements intérieurs s’affrontent en elle : la joie d’être libre, et la culpabilité de désobéir à sa mère. D’un côté, l’envie de découvrir le monde. De l’autre côté, une règle (au départ imposée par la mère mais tellement répétée qu’elle est devenue sienne ) : je n’ai pas le droit de sortir de la tour.
Et dans cette règle, nous pouvons aussi entendre un désir : celui de ne pas décevoir sa mère, celui d’être une « bonne » fille obéissante, celui d’être aimée… Nous avons donc là deux désirs qui s’activent au même moment, mais que Raiponce ne pourra pas satisfaire puisqu’ils sont en opposition. Rester ou partir, elle ne peut le faire simultanément. D’où le conflit intérieur avec lequel elle se débat dans ce passage. Le choix semble impossible, elle se sent dans une impasse.
Si l’on revient à la colère contre soi et à la notion de respect, Raiponce se sent coupable, elle est en colère contre elle-même, car quelque soit son choix, elle ne respecte pas l’autre valeur, l’autre désir qui est en elle.
Le quotidien est truffé de telles situations :
« Je suis invitée à l’anniversaire de ma meilleure amie pour ses 30 ans mais la date correspond à la finale de basket de mon fils »
« Je faisais toujours de la salsa avant la naissance de ma fille. J’ai très envie de reprendre cette activité mais je culpabilise de laisser ma fille un soir par semaine ».
Qui dit conflit dit compromis !
La première chose est de bien comprendre ce qui s’affronte comme désir à l’intérieur de nous. Quand un désir naît en nous, cela génère comme une tension intérieure jusqu’à ce qu’il soit satisfait. Nous allons prendre des décisions, poser des actes, modifier des comportements. Mais parfois le contexte extérieur s’oppose à ce que nous désirons en nous, et/ou le choix semble impossible.
Commençons par identifier, dans chaque situation, quels sont les deux éléments importants pour nous que nous cherchons à satisfaire. Cette analyse de la situation va nous permettre de prendre du recul.
A partir de là, nous devons trouver un compromis avec nous-mêmes. Et là, notre créativité, notre imagination est très importante. C’est elle qui va nous aider à sortir de cette impasse. Pour reprendre l’exemple de Raiponce, comment peut-elle satisfaire son désir de courir le monde tout en restant la jeune fille respectueuse des règles imposées par sa mère ? Comment peut-elle répondre à ces valeurs ? Laissons-nous aller à notre imagination pour élaborer des scénarios !
Pour les sophrologues, la capacité à perdre, à renoncer, est étroitement lié à notre épanouissement personnel, à notre aptitude au bonheur.
Pour les psychanalystes, faire des deuils est fondamental pour évoluer psychiquement et s’épanouir de plus en plus en fonction de qui nous sommes et moins de ce que les autres, la famille, la société, attendent de nous. Ils parlent alors de « l’individuation », de cette capacité à oser faire un pas de côté pour se rapprocher de nos propres désirs.
Dans le lien à nos désirs, les entendre, les réaliser nous amène à un profond sentiment d’existence et de satisfaction. Pour autant, nous ne pourrons jamais réaliser tous nos désirs et l’acceptation d’un « principe de réalité » est nécessaire.
Dans le lien à nos lois intérieures, il est important d’en questionner certaines. Etouffer nos désirs à coup de « il faut » et de « je dois » n’est pas la bonne formule et est un excellent terreau pour la culpabilité. Très souvent, certaines de nos valeurs, de nos règles sont héritées et conditionnées par notre éducation. Les remettre en question permet de conserver celles qui ont du sens pour nous, et de lâcher celles qui ne nous correspondent plus.
Le compromis sera de trouver le point d’équilibre dans notre propre balance. Notre juste milieu. Chaque être est singulier, original dans sa construction… et son choix ne peut que lui appartenir.
Bien sûr, cela renvoie aussi à la nécessité d’avoir une confiance en soi suffisante pour assumer ses choix. Je suis responsable de ce que je fais, de ce que je décide, mais pas de la façon dont l’autre le reçoit et l’interprète. Cela lui appartient. La proposition est de ne pas chercher à convaincre l’autre avec sa propre vérité, de respecter les individualités et les constructions de chacun. En retour, ne pas considérer que l’autre possède LA vérité et lui laisser la porte ouverte pour qu’il nous déstabilise dans les choix que nous avons élaborés en fonction de notre propre réalité. La différence doit se respecter ! Il n’y a pas vérité, il y a la réalité de chacun.
Tout un chemin… sur lequel les sophrologues et les psychanalystes, chacun à sa manière, peuvent vous accompagner.
Et vous, qu’est-ce qui vous fait culpabiliser ? Et si vous partagiez votre expérience sur le blog Junéo pour que la communauté des parents et moi-même vous aidions à y réfléchir ? Rien de tel qu’un partage d’expériences suivi d’une élaboration commune pour prendre du recul et inventer d’autres scénarios !
Livraison gratuite à partir de 60€ et pour tous nos abonnements!
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