Burnout parental, témoignage de Maëva.

Maëva, notre ambassadrice, partage avec nous un article très touchant sur le fameux burnout parental. Un récit plein de transparence et d’émotions qui nous rappelle à quel point il est nécessaire d’être bienveillant 💚

Moi Maëva maman de 2 petits garçons de 2 ans et 9 mois , et aujourd’hui en burnout parental.

Il a fallu ce jour où mon corps a dit stop avant que JE décide de me prendre en main.
J’ai bientôt 33 ans. Je ne me reconnais plus.

Depuis des mois je sens que, psychologiquement, je suis sur une pente ascendante.
Que ma patience déraille. Que je ne suis plus moi. Que je ne supporte plus personne.

Le responsable a ce comportement changeant ? Je dirais LES responsables.
Le cocktail Molotov qui m’a fait descendre en enfer :
2 maladies chroniques, 
4 grossesses en 4 ans,
2 grossesses à risque très éprouvantes du début à la fin.
2 accouchements sans péri (oui, c’est un épuisement psychologique énorme d’aller puiser dans ses ressources pour gérer la douleur),
Le dérèglement hormonal après grossesses,
2 allaitements longs.
La covid lors de ma reprise du travail qui m’a clairement mise la dernière claque pour me retrouver au sol,
Et LE MANQUE DE SOMMEIL. C’est terrible mais c’est bien le pire. 

Mon corps ne m’appartient plus, je le subis.
Depuis plusieurs jours, je sens que je crie trop, que mes enfants deviennent irritables.
Bah oui le miroir de leur maman, de vrais éponges ces petites bêtes. 

Je parle , je pleure,  je sens que je ne peux plus tout gérer je me mets une pression sociale bien trop importante. Je vois trop de mamans aux profils parfaits sur les réseaux, et je me mets à culpabiliser.
Pourquoi moi je suis cernée, sale et pas douchée ?
Pourquoi chez moi, mon linge propre est devenu la déco de mon salon ?
Pourquoi j’arrive plus à sortir ? Pourquoi j’arrive plus a sourire ?
Je veux être la maman parfaite comme elle ou elle …
Je comprends pas, j’y arrive pas… Il y a quelque chose qui ne matche pas chez moi, c’est pas possible.

Et puis il y a ce mercredi, le jour où je suis au travail, le jour où mon corps s’écroule après m’être penchée pour ne pas réussir à me relever…
Coincée au sol, je me retrouve prisonnière de ce corps qui n’en peut plus de moi. Je me retrouve devant ce médecin, je suis la livide, larmoyante et douloureuse.
Il me fait parler, il m’examine. Puis, pendant de longues minutes, il me demande comment je vais, pourquoi j’en suis là aujourd’hui avec un lumbago et une grosse déprime en double casquette.
Je raconte cette pression que je me mets depuis des mois pour être celle que la société demande d’être.

Nouveau remède… Dormir, lâcher prise mais surtout… 
La mère parfaite n’existe pas, elle ment pour faire culpabiliser la mère NORMALE

Merci à Maëva pour ses mots si sincères, qui pointent du doigt le fameux burnout parental que vous ne verrez que trop rarement sur les réseaux sociaux. Et pourtant, vous n’êtes pas seuls !

Besoin d’un petit rappel sur le lâcher prise ? Cet article vous fera du bien 😉